Murcia, 30 kilómetros

Publié le par Lisa

Me revoilà, avec un article que j'ai écrit aux alentours du 15 août, et que je n'ai toujours pas posté. A ma décharge, je n'ai pas eu de wi-fi jusqu'au 22 (et c'est encore assez aléatoire), et depuis le 22 j'ai déménagé tout mon bazar, et fait d'autres trucs (manger, principalement. Les tapas, ça peut prendre du temps). Bon, j'écrirai quelque chose de plus détaillé plus tard au sujet de l'installation et compagnie, pour l'instant je poste déjà mon papier d'il y a 10 jours. Zou!!

 


Je vous écris depuis Archena, à 30 km au Nord-Ouest de Murcia, je ne sais pas trop si c’est une ville ou un village, parce qu’il fait trop chaud pour que j’aille voir au bout du pâté de maison si il y a encore quelque chose après où si c’est tout ce qu’il y a. Bref.

 

Je vous avais donc laissés dans les atermoiements du départ de l’Alsace Profonde, promettant d’écrire des pages et des pages de cartes postales. C’est toujours d’actualité, mais il fait trop chaud pour que j’aille chercher un marchand de cartes postales, donc ça attendra.

 

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Le lieu d'écriture de l'article. Eh oui, dure vie.

 

 

 

So, après une descente de la France mouvementée (cf. L’Homme qui Faisait Demi-Tour sur l’Autoroute A7. Le mec devant nous a brusquement pilé, fait demi tour sur trois voies en travers et est reparti dans l’autre sens en zigzaguant entre les autres voitures à 130 à l’heure. D’après ce que j’ai réussi à lire sur internet, il venait de la banlieue de Lyon et voulait partir en vacances, mais il a changé d’avis en chemin, et il a voulu remonter vers chez lui. Après il a eu un accident avec une voiture française, une voiture allemande et un camion bulgare (je trouve ça très international) et il a continué à pied du coup), on est arrivé à Barcelona, où on a rencontré un pickpocket a qui mon papa a donné la main (« nan mais j’ai senti un truc dans ma poche et je me suis retrouvé avec sa main en main »).

 

Du coup moi aussi j’ai voulu donner la main à un pickpocket, parce que j’aime bien les rencontres, alors j’ai confectionné un piège à pickpocket avec tous mes mouchoirs usités (parce que j’avais encore mon rhume français) en boule dans ma poche pour faire comme si c’était un gros porte-monnaie bourré de billets, mais va savoir pourquoi, aucun pickpocket n’est tombé dans le piège, je suis hyper déçue.

 

 

Sinon Barcelona, c’est muy joli, mais y a vraiment trop trop trop de touristes en été (enfin je sais pas, c’est peut être pareil en hiver, mais l’été n’arrange pas les choses à mon avis). Moi, quand je vois une foule de japonais à appareils photos, je fuis. Même les Barcelonais sont blasés des touristes, à la moindre pointe d’accent étranger ils essaient de te parler anglais, c’est haïssable. Par contre, la légende comme quoi ils s’obstinent à parler catalan et refusent de parler le castillan (= espagnol normal)  c’est faux. Mais ils écrivent toujours tout en catalan, et ça c’est agaçant. C’est compréhensible quand tu parles français ou espagnol, mais du coup pour moi, c’est pas « la vraie Espagne ». Pis c’est bizarre la manière dont ils écrivent, j’ai toujours l’impression qu’il manque une voyelle dans leurs mots.

 


 

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Marché aux fruits à Barcelone. Moi là-dedans, c'est comme un gosse dans un magasin de jouets la semaine avant Noël. 



 

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La Sagrada Familia de Gaudi, où comment rencontrer des japonais à appareils photos, et des français qui braillent au lieu de parler parce qu'ils s'imaginent que personne ne les comprend. C'est très beau, mais il faut payer une fortune et faire deux heures de queue pour y rentrer. 

 


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"La Mosquée des Beatles"

(Je croyais au début que c'était une Mosquée, mais en fait non, juste une salle où les Beatles ont joué il y a fort longtemps (entre autres). Du coup, ça a donné le surnom ci-dessus). 




J’en ai profité pour goûter la horchata de chufas, une boisson typique de la région de Valencia, à base de racines de souchet. C’est hyper étrange, douçâtre et acide,  assez épais (ça a la consistance du lait avec des reflets un peu marrons). Mais ça désaltère vachement bien, et on avait traduit un article dessus en version l’année dernière, alors je me suis dit que si je testais pas, j’allais mourir bête. Du coup, j’en ai même racheté une brique de 1 litre UHT, vu que ça se vend dans les supermarchés même ici. On verra ce que la version en brique vaut quand j’aurai eu le courage de tester.

 

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[Edit : c’est dégueulasse la version UHT.  Mais vraiment. Je classe ça au 2nd rang des boissons les plus immondes que j’ai pu goûter, le 1er rang restant occupé par les jus de fruits en poudre Tang (*va vomir*) ]

 



 

Au bout de trois jours de pérégrinations barcelonaises, on est descendus vers Muuuurcia, enfin !!

L’autoroute pour descendre suit les côtes méditerranéennes de très très près, et ne rentre surtout pas dans les terres, à croire qu’il y a un gros monstre à l’intérieur et qu’il faut rester près de la mer, très très près. En fait, c’est assez cool comme principe, parce que quand t’en a marre de rouler, tu peux sortir n’importe où au pif, et y a forcément une plage pas loin pour faire trempette. Par contre, en fonction de l’endroit ou tu sors, tu peux tout aussi bien te retrouver dans une station balnéaire hyper moderne, moche et grise (la deuxième concentration mondiale de gratte-ciels après Manhattan se trouve à Benidorm, sur la côte, au dessus d’Alicante), une secte de retraités allemands (il y a tellement de vioques qui viennent passer leur retraite dans le coin qu’ils ont des villages entièrement peuplés d’Allemands ou d’Anglais, qui ont leurs propres commerces, journaux, radios, tralala. C’est très très étrange de tomber sur de la pure Volksmusik allemande en zappant sur l’autoradio. Traumatisant même), ou un village en cours de balnéarisation (j’ai plus ou moins l’impression que tous les villages du coin ont décidé de se transformer en station de tourisme, mis que pour certains, la crise est passée dans les parages, et… y a des villages où ils ont commencé à construire des grands complexes attrape-touristes, et où ils ont arrêté de construire au beau milieu (plus de sous ?), du coup il reste les squelettes des maisons en constructions… ça fait une ambiance assez glauque).

 

 

Passé Castellón De La Plana (qui est une autre destination Erasmus pour les étudiants LEA de l’Université du Pays du Knack et de la Choucroute, je le rappelle), on a vu le premier panneau indiquant Murcia, du coup j’ai fait une petite dance de la pluie pour célébrer ça (très difficile à faire en voiture). Après j’ai refait diverses danses et signes de guerre indigènes à chaque panneau kilométrique.

 

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Jusqu’à Alicante, le thermomètre est resté sagement en dessous de la barre des 32 degrés, entre Alicante et les abords de Murcia, il est passé brusquement de 32 à 37 sans demander notre avis.

 


Et ma nouvelle passion: prendre des photos de la météo pour prouver à tout le monde que je ne mens pas.

 

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Wazaaaaaaaaa. On est pas encore entrés dans Murcia (de toute façon j’ai mon appart que le 22, sniffle), mais je sais pas pourquoi, j’aime bien le coin.

 

Nous voilà donc à la périphérie d’Archena, dans un immense bloc d’appartements à moitié presque totalement vide, y en a plein qui sont à vendre, d’autres sont occupés par un hôtel. En débarquant ici, on a l’impression d’arriver sur la Lune. En chaud. Plus précisément, ça ressemble à un mélange des grandes Rocheuses aux Etats-Unis avec la Lune. Avec des palmiers par-dessus. Ce qui est étrange.

 

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De la terrasse de l’appartement où je suis assise, je vois à gauche des montagnes lunaires comme ça:

 

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Tout droit devant ce que mon frère appelle une « zone de brousse localisée » (il croit également dur comme fer qu’on est arrivés au Mexique sans s’en rendre compte) où passe le Rio Seguro qui passe aussi à Murcia (ici, c’est un petit ruisseau, mais à Murcia je crois qu’il sera plus large), et plus haut encore des montagnes de lune:

 

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Et à droite trois piscines rondes, alignées comme des crop circles, encore un bâtiment, et de nouveau des montagnes.

 

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C’est l’Espagne rurale dans toute sa splendeur. On entend des bruits de pétard tous les soirs sans savoir d’où ça vient, je me suis réveillée au milieu de la nuit et ai entendu mon voisin du dessous qui regardait de la corrida à la télé (vers cinq heures du matin, si, si), et vers dix heures, un troupeau de chèvres est passé sous nos fenêtres (dans la zone de brousse localisée), avec un berger et un chien de berger, qui s’appelait  Pinocchio et qui s’est fait traiter de tous les noms par son maître. J’ai même appris deux-trois vulgarités en Espagnol que je connaissais pas, j’étais ravie. Imiter les hurlements dudit berger est en train de devenir mon passe-temps favori (surtout pour réveiller mon frérot), il va falloir que je me calme avant de rejoindre la civilisation (=ville).

 

Besos calientes,

 

Lisa

Publié dans Espagne

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U
:) je connais bien la route et la destination^^<br /> <br /> et je compatis pour les hurlements aux panneaux kilométriques :D<br /> <br /> le rio c'est segura par contre , et à murcia il est souvent sec ;)<br /> <br /> bonne route
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D
<br /> Cool :)<br /> Bah moi c'est celui de la Boqueria qui m'avait le plus marqué, et maintenant que tu en parles, j'ai envie de regouter un de ces fameux jus de fruits...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Da, le mercado de la Boqueria à Barcelone vaut effectivement le détour, moi j'ai adoré :D<br /> Tu m'apprendras toutes ces insultes hein ?<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je sais même plus si c'est la Boqueria où un autre sur la photo ^^ on les a tous faits, dès qu'on en voyait un je fonçais direct sur le mec qui vendait les jus de fruits!<br /> 5<br /> <br /> <br /> (Evidemment que je t'apprendrai les insultes, mais je peux pas mettre ça sur le net! :D) <br /> <br /> <br /> <br />